Après un repas plus que
copieux à Applebee's, accompagné de l'excuse la moins valide du
monde, « On tiendra toute la nuit », nous prenons la
route pour Charleston. Six heures de route... effectives. Sans arrêt,
aucun. Nous ne démarrons pas avant 1:00 du matin. Déjà, la fatigue
se fait ressentir. Probablement la digestion qui opère. Ne plus
jamais céder à la tentation d'une bonne assiette de bœuf et de blé
aux légumes avant de prendre le volant. Sans compter le dessert,
bien sucré et bien lourd, à l'américaine. Quelle idée !
Etant la seule à
conduire, mon compagnon de route n'ayant pas son permis, je décide de m'arrêter
plusieurs fois, par souci de sécurité. Une première fois dans une
station service perdue au milieu de nulle part. Une seconde fois pour
un petit déjeuner à Waffle House. Comme si nous n'étions pas assez
pleins. Mais la simple vue de la nourriture servie et des cuisines
huileuses me donnent surtout la nausée. J'opte alors pour un simple
chocolat chaud... en plein été.
Nous arrivons à
destination. Nous tournons, et tournons, et tournons, à la recherche
d'une place où nous garer. Mon niveau de fatigue n'était, je pense,
pas assez élevé. Fort heureusement, l'Amérique propose presque
exclusivement des véhicules automatiques, bien plus pratiques selon
moi. Nous sortons de la voiture et sommes
accueillis par une chaleur et une humidité intenables, ainsi qu'une
horde de moustiques assoiffés de sang. Nous qui pensions que la
Floride était une terre hostile...
Nous commençons notre
périple par du lèche vitrine et je profite de tout ce que la ville a à nous apporter.
Son marché, ses boutiques de souvenirs, ses restaurants.
Après une
forte pluie, nous entrons dans l'un d'eux, une sorte de sandwicherie
très chic qui propose également des desserts très appétissants.
Je tombe d'ailleurs sous le charme d'un gâteau à la noix de coco,
moi qui n'ai jamais aimé ça. C'est une révélation !
Je me procure plus tard un selfie stick. Oui, je sais, c'est le mal. Même Julien, qui déteste les photos, se prête au jeu. Et nous nous remettons en marche, traversons le parc, passons devant la fontaine et les monuments commémoratifs, et admirons un immense paquebot de croisière.
Le soir, nous tentons de
nous rendre sur le toit d'un hôtel de luxe après avoir mangé, seuls, dans une pizzeria atypique.
Malheureusement, les
boissons sont trop chères, et la vue est loin de nous faire rêver.
Nous décidons alors de retourner à l'hôtel afin de récupérer un
peu de sommeil sur la nuit blanche précédente. Je m'endors très
rapidement alors qu'il prend sa douche.