8 août 2016

27-08-2015 - Charleston (Jour 1)

Après un repas plus que copieux à Applebee's, accompagné de l'excuse la moins valide du monde, « On tiendra toute la nuit », nous prenons la route pour Charleston. Six heures de route... effectives. Sans arrêt, aucun. Nous ne démarrons pas avant 1:00 du matin. Déjà, la fatigue se fait ressentir. Probablement la digestion qui opère. Ne plus jamais céder à la tentation d'une bonne assiette de bœuf et de blé aux légumes avant de prendre le volant. Sans compter le dessert, bien sucré et bien lourd, à l'américaine. Quelle idée !
Etant la seule à conduire, mon compagnon de route n'ayant pas son permis, je décide de m'arrêter plusieurs fois, par souci de sécurité. Une première fois dans une station service perdue au milieu de nulle part. Une seconde fois pour un petit déjeuner à Waffle House. Comme si nous n'étions pas assez pleins. Mais la simple vue de la nourriture servie et des cuisines huileuses me donnent surtout la nausée. J'opte alors pour un simple chocolat chaud... en plein été.

Nous arrivons à destination. Nous tournons, et tournons, et tournons, à la recherche d'une place où nous garer. Mon niveau de fatigue n'était, je pense, pas assez élevé. Fort heureusement, l'Amérique propose presque exclusivement des véhicules automatiques, bien plus pratiques selon moi. Nous sortons de la voiture et sommes accueillis par une chaleur et une humidité intenables, ainsi qu'une horde de moustiques assoiffés de sang. Nous qui pensions que la Floride était une terre hostile...

Nous commençons notre périple par du lèche vitrine et je profite de tout ce que la ville a à nous apporter. Son marché, ses boutiques de souvenirs, ses restaurants.

Après une forte pluie, nous entrons dans l'un d'eux, une sorte de sandwicherie très chic qui propose également des desserts très appétissants. Je tombe d'ailleurs sous le charme d'un gâteau à la noix de coco, moi qui n'ai jamais aimé ça. C'est une révélation !


Je me procure plus tard un selfie stick. Oui, je sais, c'est le mal. Même Julien, qui déteste les photos, se prête au jeu. Et nous nous remettons en marche, traversons le parc, passons devant la fontaine et les monuments commémoratifs, et admirons un immense paquebot de croisière.




Le soir, nous tentons de nous rendre sur le toit d'un hôtel de luxe après avoir mangé, seuls, dans une pizzeria atypique.

Malheureusement, les boissons sont trop chères, et la vue est loin de nous faire rêver. Nous décidons alors de retourner à l'hôtel afin de récupérer un peu de sommeil sur la nuit blanche précédente. Je m'endors très rapidement alors qu'il prend sa douche.

14 juil. 2015

14-07-2016 - Las Vegas (Jour 5)



Nous nous réveillons tard. Je me prépare, puis vient son tour. Nous devons rendre la chambre à 11:00 mais ne partons qu'à 12:30. Nous nous empressons avant de devoir payer une nuit de plus.
Nous récupérons la voiture, nous retournons à la banque et perdons encore pas mal de temps avant de découvrir qu'il a enfin été remboursé. Nous décidons de nous promener sur le Strip, de jour cette fois. Nous nous garons sur un parking éloigné de la rue. Nous n'avons que le temps de passer les portes du Planet Hollywood et du Paris. Monter dans la Tour Eiffel coûte $17. On oublie.

Nous retournons à la voiture, prenons de l'essence et la rendons. Seule ma carte a été débitée, d'où le fait qu'elle ne passe nulle part. Il ne me reste que $16 sur mon compte. Nous nous rendons à l'aéroport avec cinq heures d'avance.
A 21:30, je me dirige vers le shuttle et prends ma carte d'embarquement, le tout en écoutant « Back Home » d'Owl City. Cette chanson, sortie la veille de notre départ, restera comme étant l'hymne de ce voyage, et plus encore, de mon année en Floride. Les contrôles ne me posent aucun problème et je prends le temps de recharger ensuite mes appareils électroniques. Mon avion est à 23:15. Il est si inconfortable qu'il m'est impossible de dormir.

13 juil. 2015

13-07-2015 - Las Vegas (Jour 4)


Je mets le réveil à 4:00 du matin afin de partir tôt et d'avoir le temps de faire honneur à notre planning. Je me tourne vers mon ami mais impossible de le réveiller. J'abandonne et reconfigure la sonnerie pour 9:00. Nous nous rendons directement à la banque pour vérifier qu'il a bien été remboursé du premier motel. Nous ne quittons pas Flagstaff avant 11:30, pour rejoindre Tuba City. Que de temps perdu...
Aux sons intercallés de la radio chrétienne, sur laquelle découvre « How Sweet The Sound » de Citizen Way, et des tubes du moment tels « Shut Up And Dance » de Walk The Moon, il s'élance à 150km/h au lieu de 120 et nous nous mettons à rire. $200 d'excès de vitesse et $100 de « saleté », ce serait du joli !

A Tuba City, nous voyons par hasard le panneau indiquant les empruntes de dinosaures.

Nous nous y arrêtons, sous une chaleur intenable. Les indiens présents sur place, gardiens du site, proposent une visite guidée contre des pourboires. Nous décidons de chercher seuls, pour plus de plaisir et de fierté. Nous nous trouvons enfin dans un vrai désert américain. Quel bonheur!

Nous trouvons des empruntes sur le sol, dont celle d'un T-rex, ce qui m'impressionne. La température ne nous permet que de rester quarante-cinq minutes, le temps de prendre des photos.

Puis direction le Grand Canyon, où nous tombons sur une longue route au milieu de la forêt. Il y a plusieurs points de vue sur lesquels nous pouvons stationner pour admirer la vue. Je dois avouer que je ne m'attendais pas du tout à cela. Et le canyon est bien différent de ce que j'ai pu voir sur des clichés. Certes, la pluie s'abattant en son centre le rend très beau, mais je le pensais différent.

Je conduis deux heures pour le retour, de nuit. Je m'arrête sur la bande d'arrêt d'urgence pour lui rendre le volant pour la fin du trajet, jusqu'à Vegas. Nous arrivons au Bellagio à 23:00. Panique : il faut ranger la voiture avant que le valet ne la prenne. Un énorme fou rire s'empare de nous pendant que mettons comme nous le pouvons de l'ordre dans nos affaires. Nous finissons avec deux valises, deux sacs et... deux sacs plastiques. De plus, nous avons l'air de clochards dans nos tenues. Mais peu importe, ce soir, nous passons la nuit dans un hôtel de luxe ! De 23:40 à 0:00, nous assistons à deux shows.

A 0:15, nous montons dans notre chambre et sommes une nouvelle fois pris d'un gros fou rire dans l'ascenseur puisqu'il nous est impossible de comprendre comment nous en servir. Deux guests nous indiquent qu'il faut introduire la carte de la chambre avant d'appuyer sur le bouton du 32ème étage. Nous ne pouvons nous arrêter de rire, sous leurs regards perplexes. Non, nous ne sommes pas fous. Nous filmons notre installation. De vrais gosses. Nous y restons jusqu'à 1:15, le temps de nous changer. De 1:30 à 3:30, nous longeons le strip sous une chaleur terrible. Nous devons monter et descendre des passerelles pleines de clochards et de gens alcoolisés, l'odeur de drogue imprégnant nos narines. Vive Vegas! Cependant, je trouve que les rues sont peu peuplées pour une ville d'une telle renommée. Pour tenir, il nous vole des bouteilles d'eau Dasani.

Nous retournons au Bellagio, où je veux jouer. Mais je ne comprends pas le fonctionnement des machines et il est tard. Je prends juste une photo et nous montons dans notre chambre. Sur le chemin, j'entends une chanson de mon album de country, « It Never Rains In Southern California ». Une fois au 32ème étage, nous nous couchons exténués.

12 juil. 2015

12-07-2015 - Las Vegas (Jour 3)

Le réveil sonne à 8:00, mais nous ne nous levons pas avant 9:20. Nous nous rendons à la station service, où ma carte bancaire décide de faire des siennes. Je dois donc donner $30 en liquide. Nous nous rendons ensuite à Graceland, la chapelle officielle d'Elvis Presley, mais nous passons devant sans le savoir. Nous tournons un bon moment avant d'atterrir à l'officieuse chapelle d'Elvis, qui ne donne pas franchement envie. Nous rebroussons chemin et tombons finalement sur la bonne adresse.


Puis, direction le Las Vegas sign. Nous y rencontrons le faux Elvis, que de nombreuses personnes encerclent. Nous parvenons quand même à faire de beaux clichés.

Nous repartons à 13:00. Nous mangeons encore au McDo, où il réclame trois glaces gratuites en volant un ticket au serveur qui s'est auparavant occupé de nous... Nous reprenons la route et faisons un rapide arrêt au Lake Mead.


Puis nous roulons deux heures jusqu'à la route 66, au début de laquelle nous achetons un câble pour le mp4 au Kmart. Il est tellement fatigué que je me propose pour conduire. Il m'explique le fonctionnement de la voiture (automatique) et je démarre. Il s'endort presque immédiatement après avoir pris cette photo au timing parfait.


J'en profite pour réaliser un rêve d'enfant : écouter l'album country que mes parents mettaient en boucle lors de nos périples à Biscarrosse, tous les étés jusqu'à mes 7 ans. Ou plutôt, j'essaye, puisque mes oreilles se bouchent constamment. Est-ce dû à l'altitude ou au fait qu'il n'y ait rien à des kilomètres à la ronde ? Je ne saurais le dire.
La route 66 de ce côté-ci n'a rien de spécial. Elle ressemble à une route française. Mais j'ai toujours rêvé de la fouler, qui plus est au volant d'une belle voiture américaine... D'accord, c'est une coréenne, mais êtes-vous obligés de briser le rêve d'une jeune française ?

Il se réveille juste à temps pour le Road Kill Café, qui se situe au milieu de nulle part. A ses côtés, une prison comme on en voit dans les vieux films de western, nous offre l'opportunité de la visiter. Le restaurant aussi est plutôt typique, mais ses prix nous dissuadent de consommer quoi que ce soit.


Nous ne pouvons de toute façon pas nous attarder puisque la nuit menace de tomber à tout moment. Direction donc, Flagstaff. Je garde le volant. Nous voyons les montagnes enneigées comprenant le Humphrey Peak au loin, et assistons à un coucher du soleil merveilleux composé de rose à l'avant et d'orange à l'arrière. Nous passons la Kaibab forest et arrivons à destination. Il fait évidemment nuit, ce qui ne nous aide pas à trouver notre motel, le Snow Peak Inn. Nous faisons un grand détour, il sort à peine deux minutes de la voiture et se fait dévorer par les moustiques. Nous le trouvons enfin et nous apercevons que nous sommes passés devant. Je me gare sur le parking et m'extirpe non sans mal de l'habitacle, tant je suis lessivée. Ma carte refuse toujours de passer au check-in. Heureusement, j'ai retiré $300 avant de partir.
Nous nous jetons sur le lit en rentrant dans la chambre. Malgré la fatigue, je veux voir la gare. Il ne me prend pas au sérieux et me taquine, ne trouvant pas la motivation suffisante pour se lever. Je propose tout de même de conduire... encore. Je n'ai aucun regret. Elle est vraiment jolie, surtout de nuit. On se croirait dans Harry Potter.

Au retour, le train bloque la route. Un policier s'approche de nous et nous indique qu'il s'agit d'un sens unique. Il nous montre le chemin pour retourner à l'hôtel. Une fois le demi tour effectué, il me dit d'allumer mes phares. Bien vu! Il est vraiment gentil, il aurait pu me demander mon permis avec toutes ces erreurs. Mais visiblement, dans ce pays, tout le monde est très indulgent avec les étrangers. Nous rentrons, je me douche, et nous nous couchons à 23:30.

11 juil. 2015

11-07-2015 - Las Vegas (Jour 2)


Peu après notre réveil, nous descendons prendre notre petit déjeuner et allons à Walmart où nous faisons les dernières courses pour les quatre prochains jours.
L'aventure commence enfin. Nous sortons de Vegas et nous retrouvons directement dans le désert, où nous nous arrêtons, à seulement quelques minutes de l'hôtel. Nous admirons Vegas de loin.

La chaleur se constate au brouillard, ainsi qu'à la fumée émanant de la route. Mais nous ne la sentons qu'à peine. Nous nous sentons libres. Nous roulons un moment et nous arrêtons au Casablanca Resort pour prendre des photos et un McDo.


Nous reprenons la route et nous arrêtons sur l'autoroute pour prendre des photos devant une sorte de désert montagneux.


Il fait chaud mais nous n'en avons que faire. Il m'aide à remonter la bute qui nous sépare de la voiture et nous redémarrons. Les paysages changent sans arrêt. Le fuseau horaire fait de même alors que nous nous rapprochons du Zion National Park, que nous voulions absolument voir. A tel point que nous avons changé nos plans et en avons fait une priorité.



Une première pause nous permet de prendre des photos, de manger nos chips et notre McDo.

Puis une seconde, de poser telles des stars Hollywoodiennes sur une montagne. En fais-je trop ? A peine. Nous sommes stupéfaits par la variété de paysages qui s'offrent à nous. Malheureusement, mon appareil photo rend l'âme, m'obligeant à utiliser le sien, de moins bonne qualité.



Nous continuons, nous arrêtons à la vue d'animaux, et faisons marche arrière. Une route réservée, ou peut-être tout simplement interdite, nous intrigue. Nous tentons quand même de l'emprunter et nous arrêtons au milieu. Nous descendons une pente glissante à nos risques et périls et tombons sur un ruisseau, duquel la beauté nous submerge.


Ce parc est une merveille. Nous nous y sentons vraiment petits, et tellement libres en même temps.
Sur le chemin du retour, nous ne pouvons nous empêcher de profiter du coucher du soleil dans une reconstitution de ville typiquement américaine avec saloon, carriole, jail... Il tente de prendre un selfie avec un lama, vidéo à l'appui, et nous bombardons les lieux avec nos appareils photos.
  
  

Nous repartons finalement à 21:00, contraints et forcés par la gérante qui se doit de faire la fermeture. Nous roulons de nuit. Les montagnes, devenues noires sous le ciel étoilé, m'impressionnent et me font peur. Je me sens observée.
A 22:30, nous arrivons au motel où nous ne tardons pas à nous endormir.